Terres du Nord (Ouest de Jilin)

Yu She avait accepté les excuses du jeune homme avec un simple mouvement de tête, pensant naïvement que tout était réglé. S'étant même déjà retournée pour prendre en mains son bol de soupe, elle tourna à demi la tête lorsqu'elle entendit le son caractéristique des épées tirées de leurs fourreaux. Ca n'allait pas être aussi facile que prévu.

D'un autre côté, ils n'étaient qu'une demi-douzaine et, de toutes manières, elle et son nouveau compagnon d'armes étaient acculés. Une bonne excuse pour se battre.

- Reste sur le côté et observe, musicien, dit-elle d'un ton qui montrait à la fois son orgueil et sa volonté de protéger les plus faibles. Comme pour appuyer ses dires, elle se permit même de porter le bol à sa bouche pour en boire une gorgée, les yeux à demi-fermés alors qu'elle écoutait les pas des hommes du Nuage Blanc.

La demi-seconde d'après, la Wu Xia se retournait en un éclair. Un coup de poignet sec projeta le contenu de son bol de soupe vers le visage de celui d'entre eux qui était le plus proche. Sans aucune transition, ses pas longeant le sol comme s'ils pouvaient y glisser l'amenèrent vers le second, prête à frapper.

Yue Shi attrapa sa flûte et la porta à sa bouche, il n'était pas à rester à rien faire dans ce genre de situation. Au pire sa musique encouragerai sa partenaire. Il commença à jouer. Une mélodie « incendiaire ». Il transmit son Nei Gong pour le diriger vers deux des disciples les plus éloignés, il augment la volume par la même occasions et il commença à imaginer la scène qu'il allait montré à ses deux « amis ».

Il avait remarqué un groupe de torche, un peu sur ça droite et presque en face des taoïstes, qui brûlait encore légèrement. Les flammes deviendront plus grosses puis s'élèveront pour se regrouper et former le légendaire oiseau vermillon. Il se placera devant Yu She et foncera sur ses cibles dans un déluge de flammes en hurlant puis disparaitra à quelques millimètres de leurs visages.. Enfin, si son tour de passe-passe réussi.

L'effet de surprise déstabilisa la position des cinq élèves et brisèrent leur formation...
Se reprenant, les membres de la secte exécutèrent simultanément un saut périlleux, pour retomber lame vers l'avant sur Yu She...
Un son strident brisa pourtant leur action, tandis que le musicien, entouré d'une invisible aura de force, émit un son déchirant à l'aide de sa flûte : un fort courant de vent parcouru ses cheveux et souffla provisoirement les flammes des lanternes qui se cambrèrent quelques secondes.
Sans raison, deux des assaillant dévièrent leurs attaques en poussant un hurlement et roulèrent au sol en agitant maladroitement leurs épées à droite et à gauche.
La vitesse des quatre autres ne prit pas au dépourvu la guerrière qui se glissa entre les lames, mais se retrouva entouré des quatre hommes en toge blanches, la main droite levé au dessus de la tête tenant le manche de l'épée, tandis que leur main gauche semblait caresser du doigt le fil de leur jian, pointés vers elle

La musique du jeune homme et la réaction de l'ennemi surprirent légèrement Yu She. Cette magie lui était inconnue, et sembla pourtant efficace. Sans qu'elle ait le temps de l'élucider, la jeune femme se contenta d'un rapide regard en arrière. Ses yeux revenus sur les taoïstes eurent la désagréable surprise de les voir tomber sur elle tous en choeur. En un réflexe de dernière seconde, Yu She prit une brutale impulsion vers l'avant pour se laisser tomber les pieds en premiers en une glissade sur le pavé plus ou moins lisse de la rue commerçante, qui l'amena, l'espace d'un instant, sur l'arrière des combattants.

Le temps ainsi gagné ne suffirait pas, et elle le savait. Yu She bondit depuis le sol en un salteau arrière destiné à la faire retomber rapidement et fermement sur ses deux pieds et directement en garde alors que l'ennemi se déployait pour l'encercler. Son maître lui avait appris à se battre de manière agressive et rapide, sans aucun temps mort et en concentrant perpétuellement son énergie martiale vers l'avant; elle n'avait aucune raison de déroger à cet enseignement. C'est donc à peine une fraction de seconde après s'être relevée qu'elle frappa le premier d'entre eux, lançant un puissant coup de pied en arrière vers le bas de son ventre. Du point de vue extérieur, il n'y eut aucune saccade entre le mouvement de redressement et le coup, qui semblèrent être effectués comme un enchaînement fluide et bien huilé.

Seul bémol : son salteau lui avait fait perdre son chapeau qui pendouillait maintenant dans son dos, toujours accroché au cou par sa ficelle. Se blâmant intérieurement pour cet écart, la mercenaire se promit que, la prochaine fois, ça n'arriverait plus.

Yue Shi rangea rapidement sa flûte dans son Han Fu et attrapa une grosse louche en métal qui trainait derrière le comptoir:

-Excusez-moi, je vous emprunte ceci.

Pendant que les quatre taoïstes étaient occupés avec Yu She, il s'approcha discrètement, en les contournant, des deux qu'il avait « charmés » pour les assommer.

Craaash !
La louche frappa l'homme au visage, dont la tête partie violemment sur le coté, libérant au passage deux dents encore pleine de salive...mais ne l'arrêta par pour autant. Roulant sur le coté, cette brusque douleur avait eu le mérite de lui remettre les idées en place ; se projetant à la force de ses mains et de ses pieds, il passa d'un saut de la position couchée à la station verticale et projeta un coup de pied circulaire dans la main "armée" du musicien, lui faisant sauter la louche des main, profitant de son élan, il exécuta un second coup de pied circulaire de l'autre jambe, lui faisant l'espace d'une seconde quitter le sol. La jambe fouetta le visage de Feng Yue Shi qui exécuta un tour sur lui même...
Le second, toujours en train de rouler au sol, commençait à retrouver ses esprits.

Au même instant, la jeune femme s'élevait au dessus des guerriers et lança brutalement sa jambe vers l'avant : le pied frappa très précisément l'abdomen du taoïste qui fût projeté à trois mètres en arrière pour heurter brutalement l'échoppe du marchand de soupe.
L'écuelle de fer se renversa sur son crâne, rependant le liquide brûlant sur son visage.
Se redressant d'un bond, il se mit à courir de manière chaotique sous l'oeil inquiet de ses compagnons.
Furieux, le chef du petit groupe, resté à l'écart, leva sa main vers le ciel plia les premières phalanges de ses doigts qu'il pointa en direction de la guerrière

Yu She, qui adoptait un style plus terre à terre que les acrobaties aériennes des taoïstes, ne comptait pour autant pas se laisser dépasser. Jetant un regard d'un côté et de l'autre, elle se rendit bien vite compte qu'il allait lui falloir gérer deux situations problématiques : le jeune qui s'en prenait plein la figure et le vieux qui pliait les doigts de façon inquiétante. Comme toujours, elle allait improviser à sa manière.

Ayant gardé le bol de soupe dans sa main droite depuis le début du combat à tout hasard, la mercenaire rassembla sa force pour le lancer en direction des doigts repliés du Shi Fu avec un cri vigoureux. Le bol imprimé de la puissance de son Nei Gong accéléra brutalement, comme poussé par un vent invisible et intangible alors qu'il tournait sur lui-même en plein vol. Juste après, elle se lançait dans une course vers l'un des épéistes les plus proches de Feng Yue Shi. Pas celui qui venait de le frapper, mais un autre, pour la raison très simple qu'elle voulait se rapprocher de son jeune compagnon d'arme juste au cas où, tout en le laissant montrer sa valeur au combat. L'aider dans une situation encore maîtrisable aurait été une forme d'insulte. D'ailleurs, elle-même préférait mourir que de ne survivre que grâce à l'aide de quelqu'un d'autre.

Inutile de préciser que sa course se terminerait - si elle en avait le temps - par un coup de pied sauté, le talon droit vers la mâchoire de celui qu'elle visait. Malgré la brutalité des coups, mentionnons que Fu Ling ne cherchait pour le moment pas à tuer. Prendre la vie d'un être humain, même d'un ennemi ou d'un fanatique, nécessite une raison plus importante que le fait finalement assez trivial de se faire agresser par une demi-douzaine d'épéistes au moral gonflé par une foi religieuse aveugle. En plus, elle ne voulait pas risquer de finir exécutée sur la place publique. Certes elle était douée et le savait, mais de là à se faire toute la garde de la ville...

Le bol se figea dans un instant d'éternité en plein vol, avant de reprendre sa course à une vitesse terrifiante : surpris le vieil illuminé détourna ses doigts du Serpent de Jade pour les déplier d'un geste sec vers l'objet qui explosa en vol, projetant avec force les miettes éparses d'argile.
Le Liu Mai Shen Jian, l'art des lames divines des six méridiens, était une technique aussi rare que redouté dans le monde du Jiang Hu : l'énergie interne était canalisée en six traits de force invisible, d'une capacité de perforation hors du commun. Rares étaient ceux qui pouvaient de vanter de le maîtriser.

Légèrement perturbée par ce spectacle, la course de la jeune guerrière n'eût pas le mérite de surprendre son assaillant qui se décala adroitement sur le coté pour saisir sa jambe et la coincer dans la saignée de son bras, avant de vivement lui balayer son dernier appui d'un rapide coup circulaire, la faisant basculer cul par dessus tête...
Profitant de leur prompt avantage, quatre épées filèrent en direction de la jeune femme au sol...

Arrivée au sol avec pertes et fracas, Yu She se retrouvait à nouveau dans une mauvaise posture. Le lancé de bol, s'il n'avait pas eu l'effet escompté, avait au moins eu pour effet d'offrir au vieillard une autre cible qu'elle-même. C'était déjà ça.

Si la situation se faisait visiblement de plus en plus complexe à démêler et malgré le fait que ça fasse mal au cul, la jeune mercenaire ne désespéra pas. Dans son art martial comme dans la plupart, être au sol n'est pas spécialement signe de défaite. Au contraire, cet état permettait souvent d'user de techniques aussi efficaces qu'inattendues. En l'occurrence et puisqu'elle se retrouvait prise de court, elle allait faire dans le défensif, en comptant bien revenir en force par la suite.

Sitôt tombée sur le dos et voyant les épées s'approcher dangereusement, Yu She prit appui sur son flanc gauche, les mains posées à plat sur le pavé tandis que sa jambe droite se levait à la verticale pour, d'un coup précis de sandale, tenter de dévier le fil de la première épée qui s'approchait d'elle. Presque au même instant, elle changeait de position pour frapper d'un coup du pied gauche le poignet du même épéiste afin de le désarmer et, sous l'impulsion, entamer un roulement vers la droite, directement dans les jambes du taoïste qui s'approchait de ce côté. Et si elle arrivait à attraper l'épée désarmée au passage, ce serait encore mieux...

[ HJ : la position initiale ressemblerait à ceci pour dévier l'épée du pied avant de frapper le poignet du type et rouler dans le sens de cette impulsion. Elle reste au sol pendant toute l'opération, bien sûr. ]

Le pied de la guerrière balaya d'un geste la lame de l'épée qui tomba au sol, tandis que sa roulade lui permit d'échapper au cercle de ses adversaires contraignant l'un d'entre eux à sauter par dessus elle.
L'arme au sol lui était presque venue naturellement dans les mains lorsqu'elle se releva, à nouveau prête au combat.
La jeune femme eût à peine le temps de réfléchir que le vieil homme dirigea à nouveau ses doigts vers elle : même si elle ne pouvait la voir, elle savait qu'une forte énergie interne s'en échappait

Alertés par le vacarme, un petit groupe s'approcha précautionneusement du lieu de la bataille. Une jeune femme jolie, de petite taille, les cheveux tressés très simplement derrière son dos, vêtus d'habits peu voyants, était accompagnée d'un homme plus âgé à l'allure martiale. Avec eux, un jeune homme au visage entouré de bandelettes.

"– Qu'est-ce que... ?" dit la jeune femme en faisant un pas en arrière pour se placer derrière le guerrier qui l'accompagnait.

Intriguée, elle observa les combattant, son œil exercé étudiant chaque attaque, et évaluant les forces en présence.

Yue Shi passa rapidement son regards sur le marché, il ne fut pas surpris d'y trouver un taureau d'assez forte stature, même pour un animal de cette espèce, retenu par une simple corde à un piquet de bois enfoncé dans le sol. Une idée lui traversa l'esprit, il porta ses doigts à sa bouches et siffla le plus fort qu'il put. Transmettant son neigong à l'animal, en ne lui donnant un ordre simple, attaquer avec fureur les types tout en blancs qui s'en prennaient à Yu She et lui. Il essaya, juste pour voir si ça allait marcher, de mêler à cela l'envie irrésistible de saillir le plus vieux. Après que ce fut fait il se prépara à sauter sur le côter pour éviter le taureau, au cas où.

Yu She n'aimait vraiment pas la tendance du vieux taoïste à pointer ses doigts dans sa direction. D'une part, ce n'était pas très poli et d'autre part, elle n'osait qu'à moitié imaginer ce qu'il essayait de faire. Epée en main pour recevoir les assauts qui allaient forcément venir, c'est en combattant plus ou moins maladroitement, improvisant des mouvements et en apprenant d'autres sur le tas, qu'elle recula entre deux boutiques de rue suffisamment compactes pour lui offrir au moins une couverture partielle. Elle n'avait jamais vraiment été formée sérieusement à l'épée, lui préférant le combat à mains nues, et elle évita de se demander pourquoi elle avait bien pu la ramasser.

Voyant que Yue Shi s'intéressait de près à un taureau qui traînait dans un coin, la mercenaire comprit bien vite le genre d'utilisation qu'il comptait en faire. Arrêtant de tenter de frapper de sa lame le jeune homme qui avait sauté par-dessus elle, elle décida d'en finir vite par un coup de talon droit vers le visage, son pied décrivant un arc-de-cerle vers le haut et démontrant par là même sa grande souplesse. Si elle voyait la bête arriver, il serait toujours temps d'effectuer une roulade sur le côté qui la mènerait directement derrière l'un des étalages.

Le bruit provoqué par le sifflement n'eût pas tout à fait l'effet escompté : l'animal rendu furieux brisa son piquet pour semer la panique dans le marché, ruinant les étals et encornant n'importe quel malheureux sur son chemin.
Le taoïste qui esquiva le coup de pied n'eût pas autant de chance avec l'animal qui l'envoya valdinguer à plusieurs mètres de hauteur : la roulade évita à la jeune femme de subir le même sort.

Un vent de panique souffla sur le marché, tandis que résonnaient les galops de la milice Jin, déjà avertie de l'altercation par un "honnête citoyen".

- Bon sang, c'est bien notre chance ! Une bagarre éclate juste au moment au nous devions nous faire le plus discrets possible !

Le sergent de garde hurla d'une voix tonitruante pour tenter de se faire entendre parmi le vacarme

- Au nom du royaume de Jin, que quelqu'un arrête cet animal et que toutes les personnes armées se rendent sans discuter !

Toujours à l'écart de la scène, avec des deux compagnons, la nouvelle arrivante repéra soudain un visage connu. A voix basse, elle marmonna :

"– Mais... mais je connais ce garçon ! Qu'est-ce qu'il fait là ? Toujours à s'attirer des ennuis celui-là. "

Son visage se figea, et un sentiment d'horreur s'y afficha, alors qu'elle murmurait quelque chose à l'oreille du guerrier qui l'accompagnait.

Regardant la scène avec intéret, Lu Wu resta pour le moins stoïque alors que sa nouvelle patronne semblait perturbée

"Il y a un problème ?" demanda-t-il

Après avoir échangé quelques mots à voix basse avec l'homme qui l'accompagnait, la jeune femme hocha la tête, puis se tourna vers Lu Wu. D'un ton très rapide, elle lui.

"– J'ai besoin que tu fasses diversion. Fais en sorte que les Jin ne voient pas ce qui va se passer. On se retrouve au bateau plus tard. "

Puis la jeune femme reporta son attention sur le combat interrompu par les soldats. Mettant ses mains en porte-voix, elle cria vers le groupe de combattants, avec la voix d'une illuminée un peu simple :

"– Quelle horreur ! Cessez de vous battre et écoutez les chants de la nature ! LA MUSIQUE ADOUCIT LES MŒURS ! "

Elle insista sur cette dernière partie, et regarda en direction de Feng avec insistance, espérant qu'il la reconnaîtrait malgré la cohue.

*Hahaha le chant de la nature ne se fera pas entendre des masse. j'aime qu'on me demande de faire diversion*

Sous ses bandages, Lu Wu affichait un certain amusement alors qu'il se déplaçait dans la foule. Avant de monter sur un toit, de sortir un feu d'artifice en ricanant.

"Hehe on va se marrer"

Usant de sa pierre à briquet, il alluma la mèche et lança le feu d'artifice vers les Jins pour faire barrage. Une fois sa bombe lancée, il utilisera un peu de son huile pour mettre le feu à la toiture sur lequel il se trouvait. Le feu ne sera pas très important mais la hauteur de la source des flammes risque de foutre assez e bordel pour ralentir les Jins

Yue Shi pensait qu'il serait temps d'apprendre à maîtriser un peu mieux son Nei Gong mais ça n'alla pas plus loin car il devait penser à essayer de ce sortir de là. Les soldats le laisserait surement tranquille, vu qu'il était sans arme et en plus la secte n'était pas très aimé des Jin, c'était un avantage. Mais il n'eut pas le temps de réfléchir plus car il entendit:

" LA MUSIQUE ADOUCIT LES MŒURS ! "

Il cru reconnaitre la voix d'une jeune femme qu'il avait rencontré quelques jours plus tôt mais dans ce vacarme c'était assez dur d'en être sur. Son hésitation ne dura pas longtemps, après avoir tourné la tête, il vit qu'il avait raison.

*Mais qu'est-ce qu'elle fait là?*

Le regards insistant qu'elle portait sur lui, lui fit comprendre qu'il devait se préparer à s'enfuir. Il s'approcha rapidement prêt de sa partenaire et lui dis :

"Prépare toi... Au cas où"

Les feux provoquèrent une intense fumée que Lu Wu eut du mal à maîtriser : le fait d'avoir été trempé lors de sa dernière baignade ne les avait pas vraiment arrangés, mais cela suffisait à distraire l'attention des soldats et de la totalité des badauds, qui toussaient comme des beaux diables à l'inhalation de ce gaz âcre qui se rependait sur tout le marché, tandis que les flammes rongeaient les étals.
Une silhouette bondit de la foule pour attraper l'épaule de Feng Yue Shi et lui faire un signe de tête

- Suis moi...Je suis envoyé par Lin Xiao Yu souffla t-il, la voix étouffée par le foulard qui lui couvrait la bouche

Un petit ricanement sortit de la bouche de Lu Wu qui observait sa diversion

"Ah bah voilà qui devrait suffir" se dit il

Voulant éviter le plus possible les regards des autres, le jeune homme décida d'utiliser son Wugong pour partir via les toits. De toute évidence, son nouveau travail était assez intéressant ce qui ne manquait pas de mettre du baume au coeur de Lu Wu. Travail honorable, payé, avec une patronne mignonne, que demande le peuple ?

Devant la confusion générale, Lin Xiao Yu retint un sourire. Profitant de l'habile diversion de son nouvel employé, elle se replia discrètement vers son embarcation, se mettant hors de danger en attendant ses camarades.

Pour Yu She, la situation était simple. Ceux qui avaient des armes devait se rendre, et lorsqu'elle se releva, elle avait déjà fait glisser l'épée volée au taoïste sous une charrette à bras de commerçant. A vrai dire, elle n'avait aucune raison de se mettre à fuir en courant ni de combattre les Jin : son expérience en matière de fuite était qu'il valait mieux avoir l'air le plus naturel possible plutôt que de montrer des signes extérieurs de culpabilité. Mais visiblement, tout le monde ne l'entendait pas de cette oreille et encore moins les nouveaux arrivants et leurs gadgets pyrotechniques. Le jeunot en rajouta une couche en lui disant de se préparer à s'enfuir. Comme si elle avait vraiment besoin de s'y préparer.

La mercenaire se sentait dépassée par la situation, il lui manquait des données; ça ne pouvait pas durer. C'est avant qu'il ne se mette à suivre la silhouette qu'elle attrapa Fēng Yuè Shī par le bras.

- Qui est Lin Xiao Yu ? Je te rappelle que nous avons une mission, mendiant. Moi debout, tu ne l'abandonneras pas.

Le regard était dur et le ton autoritaire. Cette question demandait une réponse immédiate. Des circonstances aussi banales qu'un marché qui prenait feu, des gardes armés et une cohue pas possible dans une rue relativement étroite ne semblaient pas une excuse suffisante pour la postposer.

Yue Shi répondit rapidement :

-Une connaissance qui devrait apprendre à analyser correctemment une situation avant d'agir.

Il rajouta d'un ton las mais comme si il parlaît pour lui même:

-Enfin bon... maintenant que c'est fait... allons y.

Il commença à suivre l'homme au foulard.

L'homme glissa furtivement dans les rues, puis baissa son foulard, une fois suffisamment éloigné des rues principales...
Une fois les quais atteints il se retourna pour voir si quelqu'un d'autre le suivait, puis salua l'assemblée avec rudesse.
Il attendait vraisemblablement que Lin Xiao Yu fasse les présentations

» Jilin, la cité des ombres...
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