Chronique numero 1 : Dans la gueule du loup (Cycle de la Terre) [Lin, Bai et Lu]

"– Je pensais que nous aurions pu tirer la charrette quelque part, peut-être la cacher en route, pour pouvoir envoyer des gens la récupérer plus tard. "

Vu le nombre de personne et ce qui se passe ici, je ne sais pas si la cacher serait utile.
Ensuite, le chemin que nous allons prendre, je ne sais pas s'il peut être suivit dans les deux sens...


Au fait je ne sais toujours pas pourquoi nous allons à Tian Chi.

D'un air ennuyé, Lin considéra leur cargaison.

"– C'est trop bête ! Il faudrait trouver un moyen !"

Puis elle ajouta, évasive :

"– Parfois, il vaut mieux ne pas trop poser de questions. Je dois m'y rendre, et ce, discrètement. Disons que j'ai quelque chose à y faire qui ne plairait sans doute pas à ces soldats. Ça t'ennuie vraiment si je n'entre pas dans les détails ?

En tout cas, là-bas, ils ont besoin de provisions. Et nous en avons. Ce serait dommage de devoir les laisser ici ! "

Sans doute.... répondit Bai Hou. Il était ennuyé et ne savait pas vraiment quoi faire. En un sens il regrettait de ne pas avoir laisser ces étrangers partir de leur côté et lui même du sien.

Je ne sais pas vraiment. On peut essayer, mais je ne te garanti rien.

Xiao Yu retrouva le sourire.

"– Bien ! Essayons, alors ! "

Puis avec un clin d'œil à Bai Hou, elle ajouta :
"– Je suis certaine qu'ils t'échangeront cette nourriture volontiers contre de l'alcool, si tu leur dis que tu as pris des risques pour l'apporter !"

Encore faut il qu'il leur reste de l'alcool... Ce qui est un sacré impondérable !

"–Si ce que j'ai en tête fonctionne, il y en aura bientôt, en tout cas. "

Soit...

Bai Hou plongea alors son regard à l'horizon. Il réfléchissait et commençait à se poser des questions. Les Jins, ces vivres, le but de Xiao Yu, cela faisaient beaucoup de mystères pour son esprit embrumé.

"Euh ... Je veux pas dire mais je sais pas si une charrette de nourriture pourra aider grandement un fort. Autant éviter de nous encombrer de bouffe, non ?"

"– A mon avis tout ce qui peut passer peut aider. Et au moins, ça nous évitera d'être une charge supplémentaire pour eux alors qu'ils sont peut-être déjà rationnés ! Tout ce riz peut sans doute nourrir un certain nombre de gens... au moins pour un repas !"

[La zone dans laquelle vous vous trouvez est militarisée...Elle a du être bloquée il y a au moins une semaine et les civils doivent probablement avoir été stoppé en amont, car rien ne vous permet de distinguer la moindre incursion de paysan ou de voyageur.
Il n'y a pas de forêt accessible de suite, les seules altérnatives sont les chemins qui font le tour du grand ravin, qui nécessitent de bonne connaissance en escalade car il n'y a pas de sentier et les températures risquent d'être très basse, et le ravin lui même, comme vous le disait Bai Hou, c'est à dire suivre la rivière qui coule en contrebas et remonter ses éventuels conduits...Dans l'un ou l'autre des cas, vous avez peu de chance de croiser une patrouille...Inaccessible aux chevaux.]

"–Bon, eh bien, approchons-nous autant que possible avec les chevaux et la charrette des chemins alternatifs, et nous verrons si, en nous répartissant le riz, nous pouvons passer. Si cela nous semble impossible, nous trouverons une autre solution ! Ça vous va ?"

Hein... hummm... Pardon ? On bouge ?

La question de Xiao Yu "réveilla" Bai Hou.

"Je sens qu'on va se les geler sévère, je sais pas pourquoi. Mais c'est toi la patronne, moi je ne fais que suivre hehe"

"–Bon, eh bien, nous allons tous devoir prouver que nous sommes agiles et légers, je crois... Il va falloir jouer serré. Surtout que sous aucun prétexte je ne dois perdre mon sac. Ce qu'il contient m'est catégoriquement indispensable.
Quelqu'un a envie de passer devant ? "

La jeune femme était un peu effrayée. Mais de ses souvenirs, remontait à sa conscience la technique de L'Hirondelle Marchant sur les Nuages, second pas du style du Poignard des huits océans de pureté du Clan Lin. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne l'avait pas pratiqué. La dernière fois, c'était pour courir sur les toits pour échapper à ses frères. Mais elle pensait pouvoir y arriver. Il s'agissait de concentrer son énergie dans ses pieds de façon à se faire plus léger qu'une hirondelle, et de frôler le sol, ou les toits, par minuscules petits bonds gracieux et silencieux, mais très précis. Très utile pour ne pas décrocher de tuiles du toit, et ne pas glisser lorsqu'on était poursuivie. Mais là, cela suffirait-il à lui éviter la chute ? Elle l'espérait bien... elle commença à ce concentrer pour se souvenir de tout ce qu'on lui avait appris sur cette technique. Faire le vide dans son esprit. "Devenir" ses pieds, et oublier le reste de son corps, afin qu'il entre en harmonie avec ses orteils. Faire confiance à ses pieds. Légers comme des plumes. Elle était sûre qu'elle pouvait y arriver.

[HRP : Puisque Yin Qiu le fait, je suppose que je peux aussi ?]

[A une différence près : toi tu as la Maîtrise de la Légèreté...Donc oui tu peux le faire ]

Quel sac ? demanda la singe blanc.

Quand aux sacs de riz, je n'en prends qu'un seul et vu les conditions ce sera déjà pas mal.

Bai Hou se saisi d'un sac de riz et chercha de la corde dans la charrette. S'il en trouve, il attache le sac dans son dos en prenant soin de faire une ouverture facile pour se débarrasser de ce poids si nécessaire. Sinon il repose le sac et hausse les épaules.

Quand à l'ordre de passage, connaissant le chemin il serai logique que je passe devant.
Une autre question, est de savoir si l'on s'encorde ou pas.

[HRP : je voulais dire "créer de nouvelles techniques"... Je sais bien que j'ai le bon Wu Gong, je ne suis pas suicidaire... ]

"– Ce sac", répondit Xiao Yu en indiquant le sac qu'elle portait, qu'elle gardait jalousement serré contre elle depuis le début du voyage.

Puis, à la seconde question de Bai Hou, elle répondit :

"– S'encorder, ça risque de gêner nos mouvements, je pense... mais d'un autre côté, si tu penses que c'est plus prudent, je te fais confiance. En tout cas ne t'inquiète pas pour Lu Wu et moi : nous avons tous les deux les capacités de traverser, je pense. Lu Wu ? Tu t'en sens capable ?"

Le sac sur le dos, Lu Wu fit une drole de tête. Escalader avec ça sur le dos ou se coller contre un mur ? Ca risque d'être sacrément sportif, se dit il. Une fois rééquilibré, le jeune bandit regarda l'obstacle devant lui et dit à Lin :

"Euh ... si j'avais le choix, je préférerai avancer sans ça sur le dos. Mais j'ai l'impression qu'on a pas vraiment le choix, pas vrai ? Je passe en dernier"

Si tout le monde est prêt, c'est parti !

Bai Hou s'avança alors et commença à ouvrir la voie. Sa sacoche collée contre lui, en bandouillère coincée sous les liens de son "sac à dos". Il s'équilibrait de ses mains et notament de son baton à grelot.

Pendant que Bai Hou s'engageait, Xiao Yu se concentra pour exécuter parfaitement le Pas de L'Hirondelle Marchant sur les Nuages. Elle laissa à Bai Hou un peu d'avance avant de s'élancer à son tour, serrant fort son sac contre elle. Légère comme une plume, le pas sûr, tout allait bien se passer. Ne pas perdre de vue l'objectif.

"– Laissez-moi un peu d'avance avant de suivre, pour qu'on ne risque pas de se gêner, d'accord ? "

Et elle s'élança.

"A tes ordres princesse !" dit il avec un petit sourire.

D'un petit rictus caché, Lu Wu vit la grace de Lin est observa, comme un spectateur, l'étrange danse de sa patronne. Quand il estima qu'il y avait assez de distance entre elle et lui, il s'engagea sur le chemin en usant de son Wugong pour éviter d'être déstabilisé par un terrain instable

Filant avec légéreté sur les contreforts de la montagne, Lin Xiao Yu et Lu Wu parvinrent sans encombre à un chemin toujours encombré de neige, mais beaucoup plus stable et praticable...
Bai Hou lui, s'agrippait tant bien que mal à la roche, laissant de ci de là tomber de gros morceaux de pierre qui s'écrasaient en contrebas, le sac de riz l'alourdissant considérablement...
C'est épuisé qu'il arriva, une bonne demi-heure plus tard, là où ses compagnons se trouvaient, transis de froid...
La température du sommet était facilement descendue en dessous de 10 degré, et les maigres haillons dont ils étaient vêtus ne suffisaient pas à les prévenir du froid brumeux du sommet...

Avançant péniblement avec les vivres sur le dos, le petit groupe continua sa route, mais les mouvements se faisaient plus lents et les chutes dans la neige plus fréquentes...
Les mains de Xiao Yu commençaient à se couvrir d'une couleur bleue inquiétante à mesure que le soir tombait sur la montagne...

- Si j'attrape le putain de bâtard qui m'a foutu un froid pareil, je lui casse le crâne !!! rugit alors l'un des rochers au loin, avec suffisament de force pour déclencher une avalanche

- Calme toi, Zhang Hei Shan...Je pense que nous allons pouvoir rejoindre le col d'ici demain matin fit une voix plus posée...

- Ta ! On devait déjà être arrivé hier, vieux clou !

Apparement, un petit groupe se déplaçait également au sommet du pic et s'approchait à grand pas des trois voyageurs